Beaucoup de gens pensent que lorsque l’on quitte son conjoint, c’est forcément parce qu’on ne l’aime plus. Et beaucoup se servent aussi de cette excuse du “oui mais je l’aime” pour rester et tolérer des situations qui ne le sont pas. Alors, dans quelle mesure faut-il remettre en question ce “je t’aime” et être capable de prendre son envol malgré tout ?
” Je t’aime”, mais es-ce que ça suffit ?
On a trop tendance à penser que l’amour suffit.
Que l’amour surpasse tout, que s’il existe, alors tout devrait aller comme sur des roulettes.
Sauf que, la vie nous montre que ce n’est pas vrai.
Comme @guillaumefroun l’a très bien expliqué dans un de ses posts.
J’ai pour ma part, quitté mon ex alors que je l’aimais encore.
Je me souviens parfaitement de lui me répétant « mais les gens qui s’aiment ne se quittent pas. Si tu me quittes, c’est que tu ne m’aimes plus.“
Et pourtant…. .J’aurai pu lui répondre “si, je t’aime, mais je te quitte”.
Parfois, on est tombé amoureux.se de la « mauvaise personne », celle qui nous fait souffrir, volontairement ou non.
Parfois, on réalise que nos projets de vie ne sont plus en harmonie, ou ne l’ont jamais été.
Prendre malgré tout la décision de partir
Alors, il faut partir. Parce que rester, ce serait peut-être au final ne plus s’aimer soi-même.
Aussi, je pense que malgré tout, on se sert souvent de « l’excuse » du « mais je l’aime », pour choisir de rester dans une situation. Comme si cette justification suffisait à faire comprendre aux autres et à soi pourquoi on accepte quelque chose qui par ailleurs ne nous convient plus.
On se déresponsabilise, et on fait porter à « l’amour » cette responsabilité.
Sauf que l’amour, ce n’est pas une entité vivante.
Je ne dis pas que c’est facile ou que ça se fait du jour au lendemain.
Évidemment que c’est dur, que c’est même un crève-cœur.
Mais c’est aussi la possibilité de laisser la place à la guérison et à autre chose quand tu seras prêt.e.
Pouvoir prendre du recul et tenter d’analyser la situation objectivement, c’est la clé :
- Est-ce que je reste parce que je l’aime alors qu’à côté de ça, je suis malheureux.se ?
- Si je reste dans une situation objective de souffrance: est-ce que , ce que je ressens est vraiment de l’amour ou de la dépendance affective ?
- Est-ce encore de l’amour que je ressens, ou juste de l’affection ? Y a‑t-il un moyen de faire repartir cet amour ?
- Si ce n’est pas le cas, alors est-ce que la meilleure solution ne serait pas de partir ?
Et toi, est ce que tu t’es déjà dit « oui, mais je l’aime » pour te justifier de rester dans une situation qui par ailleurs, ne t’apportait rien ?