Est-ce que tu as du mal à faire con­fi­ance aux autres, surtout dans le cadre des rela­tions amoureuses ?

Est-ce qu’avant, tu étais capa­ble de faire con­fi­ance, mais ça, c’était avant.
Qu’il/elle te trahisse.⁠
Qu’on te mente.⁠
Qu’il/elle te fasse du mal.⁠
Depuis, telle une petite huître une veille de réveil­lon de Noël, craig­nant pour toi et tes émo­tions, tu t’es renfermé.e sur toi-même.

Pour gagner ta confiance, il faut franchir la muraille 

Tu as dressé en toi un rem­part si haut et si costaud, que seul.es les plus courageus.es pour­ront réus­sir à pénétr­er ta forter­esse.

Con­sciem­ment ou non, tu deman­des aux nou­velles per­son­nes que tu crois­es, de te « prou­ver » qu’elles sont dignes de con­fi­ance. Par­fois, cela fonc­tionne. La plu­part du temps, cela débouche sur l’abandon de la par­tie adverse, épuisée de ne pas réus­sir à rem­plir ce puits sans fond. Soyons clair : il est nor­mal qu’après ce que tu aies vécu, tu aies ce réflexe de te repli­er sur toi-même. De panser tes plaies dans ton coin, en voulant rester loin du monde.

Il m’est arrivé la même chose. Pas parce qu’on avait trahi ma con­fi­ance, mais parce que j’avais vécu dans une rela­tion tox­ique où je m’étais fait écras­er petit à petit. J’en ai gardé des mar­ques pro­fondes, qui sont main­tenant apaisées. Mais pen­dant les 2 ans qui ont suivi, j’étais sur la défen­sive avec tous les hommes que je croi­sais. Avant de te don­ner quelques pistes pour réus­sir à faire con­fi­ance à nou­veau, je voudrais faire un point sur la façon dont ce manque de con­fi­ance vient poten­tielle­ment impacter ta vie amoureuse.

Ces croyances limitantes qui t’empêchent de donner ta confiance 

Comme je le dis­ais plus haut, tu es prob­a­ble­ment en mode Hunger Games à chaque ren­con­tre.
Tu te dis que seul.le le héro/héroïne vain­cra, et que tous les autres, s’ils s’en vont, c’est qu’ils n’en valaient pas la peine ou n’étaient pas dignes de con­fi­ance. Eh bien….c’est très prob­a­ble­ment le con­traire.

Cette croy­ance lim­i­tante que tu as, que tu ne peux plus faire con­fi­ance à per­son­ne, elle te pousse à avoir les com­porte­ments suiv­ants : tester l’autre, le repouss­er, etc.

En con­séquence, la plu­part des per­son­nes renon­cent, et restent très prob­a­ble­ment ceux qui sont aus­si blessé.es que toi ; pour divers­es raisons.
Ensuite : rela­tion com­pliquée, fin, tristesse.
BADABOUM, croy­ance ini­tiale validée. Évidem­ment, ce n’est pas for­cé­ment comme ça que ça va se pass­er. Mais il est prob­a­ble que tu t’inscrives dans quelque chose qui y ressem­ble.

Alors, pourquoi ceux qui restent ne seraient pas for­cé­ment les plus aptes à être dans une relation ?

Ce tri que tu fais n’est pas forcément bénéfique 

Parce que, quand on a fait un tra­vail sur soi, on cherche des gens qui en ont fait de même.

On choisit active­ment un.e parte­naire qui a pan­sé ses blessures, et qui ne vien­dra pas saign­er sur nous. Ce tri que tu pens­es faire à l’entrée, par ces com­porte­ments qui découlent de ton trau­ma­tisme, sélec­tionne donc les plus résis­tants. **Mais pas ceux que tu crois.**Attention, je ne dis pas que tu es condamné.e à rester dans cette dynamique. Au con­traire ! Mais il peut être bon de pren­dre le temps de te pos­er, et de guérir cette par­tie de toi, suff­isam­ment pour que le mur s’effrite et que tu sois prêt.e à remet­tre un nez dehors.

La guerre de Cent Ans doit cess­er dans ton cœur et dans ta tête pour que tu puiss­es avancer.

Les points à travailler pour commencer à te libérer

1. Rappelle-toi que la trahison que tu as vécue en dit plus sur la personne qui t’a trahi.e que sur toi-même

Je com­mence par celui-ci, car lorsque l’on vit une trahi­son, on a ten­dance à beau­coup se remet­tre en ques­tion. À se deman­der ce que l’on a fait de mal pour mérit­er ça, qu’est-ce qui dans notre com­porte­ment a pu déclencher les actes de l’autre. Surtout quand il s’agit d’une infidél­ité. On remet en cause notre valeur, en se dis­ant que si on avait été plus ceci ou moins cela, alors ce ne serait pas arrivé.

C’est FAUX. Ce que tu fais, dit ou est, n’est pas respon­s­able directe­ment du com­porte­ment de l’autre. La per­son­ne en face de toi fait ses choix en con­science.
Bien enten­du, il peut être intéres­sant d’aller t’interroger sur ta pro­pre part de respon­s­abil­ité, mais sous un angle dynamique ; et non sous l’angle de la culpabilité.

2. Ne généralise pas la méfiance que tu éprouves envers tous.tes les hommes/femmes que tu croiseras, sous l’effet de cette blessure émotionnelle 

Se rap­pel­er que chaque per­son­ne est un indi­vidu dif­férent est impor­tant. Les actes d’une seule per­son­ne ne déter­mi­nent pas les actes de l’ensemble de l’humanité, et bien heureuse­ment. Pour t’aider, essaye de trou­ver dans ton entourage des hommes/femmes qui ont un com­porte­ment opposé à celui que tu as con­nu. Et prends-les doré­na­vant comme référence.

3. Prends en charge ta blessure émotionnelle, pour ne pas rester coincé.e

Cela veut dire, pren­dre le temps d’accueillir tes émo­tions désagréables. De trou­ver les moyens de met­tre des mots dessus. La colère, la tristesse, la décep­tion.
Tout doit sor­tir d’une façon ou d’une autre, pour te purg­er. Pour ce faire, le mieux est d’en par­ler à tes ami.es, de vider ton sac autant que néces­saire. Tu peux aus­si pren­dre le temps d’écrire toutes ces pen­sées que tu as dans la tête.

Quel que soit le moyen que tu choi­sis : sache que ce temps que tu prends n’est pas du temps per­du. C’est du temps gag­né sur le futur.

4. Restaure ton estime de toi 

For­cé­ment, quand on a été trahi.e, on remet en cause notre pro­pre valeur. Et c’est ce manque d’estime de toi qui vient aus­si sou­vent peser dans la bal­ance de la con­fi­ance aux autres. En effet, com­ment faire con­fi­ance à la per­son­ne que j’ai en face de moi, si je ne fais pas con­fi­ance à ma capac­ité à choisir le/la bon.ne parte­naire pour moi ?

Pour faire con­fi­ance à nou­veau, il faut te faire con­fi­ance à toi-même. Te don­ner de l’amour, de la bien­veil­lance. Met­tre un nou­veau fond à ton puits intérieur. Pour être capa­ble de capter et recevoir ce que les autres en face te donneront.


J’espère que ces quelques lignes t’aideront à repren­dre le chemin de la con­fi­ance. En toi et en les autres.
Comme tou­jours, n’hésite pas à m’envoyer un mes­sage sur Insta­gram si tu souhaites partager quelque chose avec moi. Je prends tou­jours le temps de vous répondre !

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