Est-ce que tu parviens à exprimer tes besoins dans tes rela­tions ?

En fait, est-ce que déjà, tu as con­science de tes besoins ? C’est une ques­tion pas évi­dente, et la plu­part du temps, la réponse est “je ne sais pas”. Ensuite, on me demande com­ment faire pour savoir quels sont nos besoins. Eh bien… il faut appren­dre à t’écouter.

Pour exprimer tes besoins il faut les connaître

Chaque émo­tion que tu ressens vient t’indiquer si un besoin est comblé, ou au con­traire s’il y a un manque. Prends le temps d’analyser, de ques­tion­ner cha­cune de ces émo­tions, pour t’entraîner à mieux com­pren­dre ce qu’il se passe en toi.

Oui, je sais : sur le papi­er, dit comme ça, ce n’est pas très sexy. Cela demande du temps et du tra­vail.

Et pour toutes ces choses qui touchent à notre esprit, on part sou­vent du principe que cela devrait aller de soi, et que cela ne demande pas d’effort. Voici donc 3 points impor­tants pour l’expression de tes besoins.

Prends le temps d’identifier tes besoins pour les exprimer

Ce n’est pas tou­jours facile, car on peut avoir gran­di dans un envi­ron­nement qui nous a fait penser qu’identifier nos besoins était une mau­vaise chose. Soit parce qu’on nous a poussé.e à nous occu­per d’abord de ceux des autres, soit parce que recon­naître qu’on avait des besoins nous fai­sait appa­raître comme quelqu’un de faible. Est-ce ton cas ?

Tu as main­tenant en tant qu’adulte, la pos­si­bil­ité de t’autoriser à te con­necter à cette par­tie de toi, et à l’exprimer libre­ment. Cela va te deman­der d’affronter ces bar­rières psy­chiques, petit à petit.

Voici les ques­tions à te poser :

• Quelle émo­tion est-ce que je ressens ? (joie, tristesse, frus­tra­tion, colère, …)
• Qu’est-ce qui a déclenché cette émo­tion ? (regarder la sit­u­a­tion objectivement)
• Pour quelle rai­son est-ce que je pense que cette sit­u­a­tion a déclenché chez moi cette émotion ?
• Quel besoin se cache der­rière cela ?

Fais l’exercice à l’écrit pour des sit­u­a­tions passées.

Prends le temps de formuler tes besoins en mode communication non-violente

Les iden­ti­fi­er est le pre­mier pas. Mais com­ment faire pour les exprimer à l’autre, sans que cela sonne comme un reproche. C’est ici que la com­mu­ni­ca­tion non vio­lente va devenir ta meilleure amie ! Un out­il mer­veilleux pour dévelop­per une com­mu­ni­ca­tion de qual­ité avec les gens qui t’entourent.

Le principe : appren­dre à regarder les sit­u­a­tions avec objec­tiv­ité pour com­pren­dre ta pro­pre réac­tion, et par­ler de toi à l’autre plutôt que de lui/elle. Le “tu”, “tue”. Voici le pré­cepte de la CNV. Ain­si, la struc­ture à dévelop­per est la suiv­ante : “quand tu fais XXX, je me sens YYY, parce que j’ai besoin de ZZZ. Serais-tu d’accord pour VVV ?”

Un exem­ple : votre parte­naire n’a pas fait la vais­selle alors que c’était à son tour de la faire.
En mode non-CNV, vous pour­riez dire : “Tu n’as pas fait la vais­selle, tu ne prends jamais en compte les choses. C’est tou­jours pareil avec toi “
Avec la CNV : “Quand je vois que la vais­selle n’est pas faite, je me sens frus­trée car j’ai besoin de savoir que l’on partage la charge men­tale. Est-ce que tu serais ok pour faire atten­tion la prochaine fois ?”

Accepte que tes besoins ne puissent pas toujours être comblés par l’autre

Même en apprenant à recon­naître et à exprimer tes besoins cor­recte­ment, la réal­ité est que ton parte­naire ne pour­ra pas tou­jours y pour­voir. C’est d’ailleurs pour ça que dans la CNV, ta demande doit être négo­cia­ble, car l’autre doit pou­voir exprimer un “non”, sans culpabiliser.

J’en prof­ite donc pour rap­pel­er que ton/ta parte­naire n’est pas un dis­trib­u­teur automa­tique à besoins. Et que non, dans la rela­tion, tu ne seras pas tou­jours sat­is­faite. Il y aura tou­jours des frus­tra­tions , et des moments où l’autre ne pour­ra pas du tout être présent pour toi. C’est la vie. Une fois qu’on l’accepte, cela va beau­coup mieux !

Avec cette base, tu auras déjà de quoi pos­er une bonne com­mu­ni­ca­tion dans ton cou­ple.
Et surtout, tu feras preuve de respon­s­abil­ité envers toi-même.

Car, bien sou­vent, l’écueil dans lequel on tombe est celui d’attendre de l’autre qu’il devine notre état intérieur et nos besoin. Soi-dis­ant, ce serait une preuve d’amour. Mais la réelle preuve d’amour, c’est de vous écouter par­ler de vos besoins et de voir s’il peut vous aider à les combler sans dépass­er ses lim­ites.

Et toi, tu gères com­ment la com­mu­ni­ca­tion dans ton couple ?

Si tu veux en décou­vrir davan­tage sur ce sujet nous te con­seil­lons l’article “Ton parte­naire n’est pas là pour combler tes besoins”