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Et si choisir ce n’était pas renoncer ?
Choisir c’est renoncer. C’est une phrase que mon père m’a souvent répétée, depuis que je suis petite.
Quand on l’entend ou qu’on la lit pour la première fois, on peut y voir une forme de renoncement. Et je t’assure que le renoncement, ce n’est pas vraiment mon créneau.
Moi, je suis plutôt à m’accrocher encore et encore, jusqu’à la fin.
Alors c’est vrai, en choisissant, tu renonceras forcément à une ou plusieurs alternatives. Mais en restant dans l’indécision (Mathieu ou Guillaume ? Ma femme ou ma maîtresse ? Rester ou partir?), tu vis dans l’illusion que ce non-choix te permet de vivre mieux, d’avoir tout ce que tu veux.
Sauf que tu ne vis pas vraiment, toujours le cul entre deux chaises.
Du coup, peut-être qu’il serait intéressant de regarder en toi; quels sont ces blocages, ceux qui t’empêchent d’avancer et de choisir. En ne choisissant pas pour le coup tu risques aussi de devoir renoncer à toutes les options, peut-être qu’au fond c’est ce que tu souhaites ?
Nonobstant (oui, j’aime utiliser des vieux mots un peu périmés), je pense qu’il y a beaucoup de vérité dans ces propos. Et qu’il faut juste l’accepter.
D’ailleurs, c’est pour ça que la plupart des gens ont du mal à faire des choix, et errent dans les limbes du doute pendant des semaines, des mois ou des années.
Incapables de trancher un dilemme; de prendre une décision qui les amènerait à s’amputer d’une partie des possibilités qui s’offrent à eux.
Personnellement j’ai hésité pendant plusieurs mois à quitter ma dernière relation. Et avec du recul je peux dire que cette période où je me demandais si je devais vraiment abandonner et renoncer à cette relation a été plus difficile que la phase suivante. Alors oui en choisissant de partir j’ai renoncé mais je me suis aussi offert de nouvelles opportunités.