La langue française est si riche que nous pouvons avoir deux mots qui semblent, au premier abord, exactement les mêmes : inconsolable et inconsolé.e, mais qui pourtant expriment deux pensées bien distinctes.
Bon évidemment, pas si distinctes que ça, dans le sens où l’on reste dans le même registre sémantique : inconsolable et Inconsolé.e
Mais alors, quelle différence existe t’il entre quelqu’un d’inconsolable et quelqu’un d’inconsolé.e ?
Inconsolable : plus mélancolique de l’inconsolé.e
Quelqu’un d’inconsolable, c’est une personne qui va vivre dans la mélancolie.
C’est-à-dire qu’il/elle va rester fixer dans le passé, et que cela sera source de souffrance pour lui/elle.
En restant fixé à son deuil, elle ne pourra s’enlever de la tête « l’objet perdu »; c’est-à-dire un.e conjoint.e dans le cadre d’une relation amoureuse.
On est dans ce cas dans un schéma fait de pensées ressassées encore et encore; au-delà d’une période de deuil qu’on pourrait qualifier de « saine » pour l’individu.
Cette personne est bloquée inconsciemment, et refuse de surmonter son chagrin.
Dans le cas de l’amour, ce type de personne ne pourra pas aller se réinvestir dans une nouvelle relation, et restera engluée dans sa peine.
Inconsolé.e
Évidemment, la notion de tristesse est présente dans ce cas aussi.
Mais la personne inconsolée sait se servir de ses émotions pour nourrir son énergie intérieure.
Cette énergie qui lui permettra de renouer avec la vie.
Malgré son chagrin, l’individu inconsolé s’efforcera de vivre et d’aller de l’avant.
Une part de lui / d’elle, sera à tout jamais marquée par la perte, mais celle-ci ne sera pas un frein au développement de relations futures.
L’intérêt d’identifier ces deux dynamiques est de savoir reconnaître les cas où il peut être nécessaire de se faire accompagner par un thérapeute (inconsolable) vs un processus de deuil qui est sainement engagé.
Partage avec nous tes expériences ou pensées sur le sujet en commentaires.