Je voulais juste me reposer 5 min dans tes bras.
Peut-être que ces 5 minutes à me reposer dans tes bras se seraient transformées en 5 mois, puis en 5 ans.
Mais en vrai, là, ce que j’aurai aimé, c’est simplement un peu de répit.
Quelques instants de repos sur la route sinueuse de l’existence.
Comme on s’arrête dans un refuge pour pouvoir continuer son ascension.
Reprendre mon souffle. Que tu me redonnes au moins espoir que oui, je peux aussi amener des gens comme toi dans ma vie.
Seulement, on ne force pas le destin.
On me dit de faire attention à mon cœur, qu’il est trop tendre et que je dois le protéger mieux que ça.
Le problème, c’est aussi qu’il est trop gros, et qu’il déborde de partout.
Alors, j’ai beau essayer de le planquer, y’en aura toujours au moins un petit bout qui aura suffisamment été en contact avec les événements pour être à minima déçu, si ce n’est blessé.
Et en moi se dressent tous les remparts, à nouveau.
« Plus jamais je ne laisserai quelqu’un m’approcher » hurle cette petite voix dans ma tête.
Tellement envie de me laisser glisser lentement dans la tiédeur de l’aigreur.
Arrêter d’y croire, pour toujours.
Parce que soyons honnête, il y a quelque chose de réconfortant dans le fait d’abandonner.
De se couler dans la tristesse pour ne plus jamais en ressortir.
Rendre les armes.
Ca demande tellement d’énergie et d’amour de garder la foi, de continuer.
Et pourtant, est-ce qu’il y a vraiment une autre voie que celle-là ?
Pour vivre vraiment; pouvoir se retourner, sans regrets, sur le passé. Et me reposer dans tes bras.