Quand le bonheur devient une injonction.
Alors, heureuse ?
Non mais vraiment, c’est important de pouvoir répondre à cette question semble-t-il, puisque la quête du bonheur est devenu LE truc le plus important dans notre société contemporaine.
À tel point qu’elle se transforme petit à petit en tyrannie.
Le moindre écart, le moindre « pas bien » est assimilé à un manque de volonté, à une faiblesse impardonnable.
Le développement personnel y a sa grande part de responsabilité, dans la mesure où il a démocratisé ces notions de bien-être et de bonheur, et cette idée qu’il était accessible en permanence à tout le monde.
Alors, pour désacraliser un peu tout ça, je te propose de faire un point sur ce qu’est le bonheur (selon moi), et sur ce qu’est le bien-être.
Ne plus placer le bonheur comme objectif
Le bonheur pour commencer…
Ce sont ces moments de plénitude, de joie intense que l’on ressent par moments.
Évidemment, comme c’est positif ; on aime ça très fort.
Et on voudrait que ça dure toujours.
Mais par définition, le bonheur ne peut exister que dans son opposition au « malheur », à toutes ces choses plus négatives qui nous arrivent.
Aussi, vouloir courir à tout prix après le bonheur en permanence, c’est s’exposer au risque d’être frustré. Tellement concentrée sur ce qu’on pense ne pas avoir qu’on e oublie de regarder ce que l’on a.
Et la clé finalement, elle réside plus dans notre possibilité d’atteindre une forme de paix intérieure, que d’atteindre le bonheur.
Car c’est cette paix intérieure qui nous permettra d’apprécier justement ces moments de bonheur.
Cette sérénité que l’on porte en nous, et qui nous dit « apprécie les moments magnifiques, et dans les moments difficiles, sache que les choses s’arrangeront un jour ».
Cet état n’est jamais stable : c’est la définition même de l’équilibre.
On oscille en permanence, et nous devons faire en sorte de le maintenir le plus au centre possible.
Parfois, on y arrive.
Et parfois, ça ne fonctionne pas. Et c’est ok aussi.
Car oui, tu as le droit de basculer du côté obscur de la force.
De ne pas aller bien, de te laisser emporter par ta tristesse et par tes larmes.
Et c’est là qu’intervient la notion de bien-être.
Cela ne veut pas non plus dire d’aller bien tout le temps.
Cela veut dire de développer en soi les outils pour traverser les moments difficiles avec un peu plus de douceur.
Et d’accepter aussi que parfois, tu ne peux rien faire de plus que d’attendre que l’orage passe.
Qu’il faut que ces émotions s’évacuent.
Que prendre soin de soi, c’est aussi se connecter aux parties de toi en souffrance.
Accepter d’aller mal parfois
Au final, plus tu te laisses l’espace pour exister dans toutes ces facettes de ton être, plus tu te soulages.
S’ordonner d’être heureuse quand on a juste envie de disparaître n’a jamais fonctionné.
Si tu vis cette situation actuellement, par exemple suite à une rupture ou à un deuil ; c’est ok d’être au fond du trou.
La lumière réapparaîtra à un moment donné, mais en attendant, c’est ok.
Partage ta souffrance avec ceux qui t’aiment et qui t’entourent.
Accueille tes émotions et ce qu’elles viennent te dire.
Laisse-les être là pour toi et prendre soin de toi.
Et si cette souffrance est trop grande, n’hésite pas à faire appel à une aide extérieure.
Il n’y a pas de honte à cela.
En attendant, voici quelques pistes pour accéder à la paix intérieure :
- Apprendre à te connaître vraiment et à t’accepter
- Savoir reconnaître et accueillir tes émotions
- Être capable de communiquer tes besoins aux autres
- Développer ton auto-bienveillance et ton auto-compassion
Et toi, est-ce que tu as succombé à la tyrannie du bonheur, ou est-ce que tu as su t’en préserver ?
Si tu veux en discuter avec moi, tu peux répondre à ce mail !