Rupture amoureuse : survivre à la douleur

Toi qui me lis, tu es peut-être en phase de post-rup­ture.

La sépa­ra­tion a eu lieu il y a moins de 3 mois, et c’est encore dif­fi­cile pour toi de faire face à toutes ces émo­tions.

Je sais à quel point cela peut faire mal.

Lors de ma dernière rup­ture, les 6 mois qui ont suivi ont été un tour­bil­lon de tristesse, de cul­pa­bil­ité et de sen­ti­ment de soli­tude.
Il m’est même par­fois arrivé de ne pas pou­voir manger pen­dant 48h telle­ment c’était douloureux.

Et pour­tant, ce n’était pas la pre­mière fois que je me retrou­vais en phase de rup­ture après une longue rela­tion. Mais celle-ci était par­ti­c­ulière, et le con­texte l’était aus­si.

Pour­tant, je t’assure qu’un jour, les choses finis­sent par aller mieux.

On ne s’en rend pas compte tout de suite.
Ce sont ces 5 min­utes de plus, dans la journée, où on a réus­si à ne pas penser à lui/elle.
C’est ce sourire que l’on retrou­ve, alors qu’on ne pen­sait ne plus jamais pou­voir l’esquisser.

C’est cet instant où l’on se dit “peut-être qu’en fait, ça va aller”.

Alors, si tu tra­vers­es tout ça, je voulais juste te dire : on est là, avec toi.

Toutes celles et ceux qui sont déjà passé.es par là.
On com­prend ce que tu ressens, et on t’envoie de l’amour.

Mais aus­si, on veut te dire que la lumière est au bout du tun­nel. Même la douleur la plus puis­sante que tu ressens aujourd’hui ne sera jamais qu’un mau­vais sou­venir.

En atten­dant, voici quelques con­seils pour t’aider à sur­vivre à ta rup­ture amoureuse.

Premier conseil : Travailler l’auto-compassion

Il est nor­mal, quand on vient de vivre une rup­ture amoureuse, de compter sur notre sys­tème de sou­tien extérieur pour nous aider à tra­vers­er cette péri­ode dif­fi­cile. Je t’encourage d’ailleurs à ne jamais rester seul.e et à partager avec ton entourage tes émo­tions et ton mal-être.

Cepen­dant, cette com­pas­sion venue de l’extérieur ne peut pas être suff­isante. Il fau­dra aus­si appren­dre à dévelop­per cette force qui vient de l’intérieur.

Te regarder avec amour, et bien­veil­lance. Te dire que c’est ok d’aller mal, et que ça fini­ra par aller mieux, et te traiter avec beau­coup de douceur.

Pourquoi ? Car cette force qui vient du dedans est indis­pens­able pour te pren­dre en charge dans la durée. D’autant plus qu’après 2 ou 3 semaines post-rup­ture, tes ami.es repren­dront leur vie, et qu’ils auront peut-être moins d’espace men­tal à t’accorder sur cette ques­tion. Il fau­dra donc que tu puiss­es pren­dre le relais en interne.

Pour cela, apprends à te par­ler comme à un.e amie.e. Trou­ve des actions qui te don­nent de la douceur, qui te per­me­t­tent de te sen­tir un peu mieux.

Prends soin de toi comme tu prendrais soin de quelqu’un d’autre.

Deuxième conseil : Sortir de l’idéalisation

Bien sou­vent, il est dif­fi­cile d’avancer car on ne retient de l’autre et de la rela­tion que les aspects posi­tifs. Du coup, on se dit qu’on a loupé notre chance, qu’on ne retrou­vera jamais quelqu’un comme ça.

Et, même si tu es à l’initiative de la rup­ture amoureuse, tu peux te retrou­ver à idéalis­er l’autre dans des moments où tu doutes de ton choix. Où tu te deman­des si tu n’as pas fait une erreur.

Ce qu’il faut faire, c’est pren­dre le temps de te pos­er et de regarder la rela­tion telle qu’elle était réelle­ment. Te deman­der com­ment tu te sen­tais, com­ment cette per­son­ne te traitait, si vos envies se cor­re­spondaient réelle­ment.

Si la rela­tion s’est arrêtée, c’est qu’il y avait for­cé­ment des choses qui ne con­ve­naient pas. Peut-être que c’est plutôt du côté de ton ex que les choses n’étaient plus pos­si­bles, alors que pour toi tout sem­blait ok. Prends quand même le temps d’aller regarder en détail si c’était vrai­ment le cas.

Troisième conseil : Lâcher prise sur des explications

Une fois les deux pre­miers con­seils appliqués, tu peux te retrou­ver encore coincé.e ; car tu n’as pas eu d’expli­ca­tions par rap­port à cette rup­ture, ou que celles que tu as eues ne te con­vi­en­nent pas.

C’est un sen­ti­ment assez com­mun : une façon de repren­dre le con­trôle.

Par­fois, il peut être utile, si tu sens que tu es bloqué.e, de faire en sorte de deman­der ces expli­ca­tions. Mais il faut bien com­pren­dre que l’autre peut ne pas te les fournir.

Soit parce qu’il ne le désire pas, soit parce que même lui/elle ne com­prend pas.

Dans ces cas-là, ne fais pas de cette absence d’explications une prison men­tale, à ressass­er en per­ma­nence jusqu’à t’en ren­dre folle/fou. Pose-toi, réfléchis, et choi­sis l’explication qui te paraît la plus prob­a­ble. Et choi­sis de t’en tenir à celle-ci.

Tu peux aus­si vider ton sac en écrivant à ton ex,une let­tre que tu ne lui enver­ras jamais, de façon à t’aider à net­toy­er ton énergie et à repar­tir de 0.

Aus­si, n’oublie pas qu’au moment de la rup­ture, cela entraîne des mod­i­fi­ca­tions au niveau cor­porel autant qu’émotionnel.

Et que l’état de dif­fi­culté que tu ressens peut être asso­cié à un état de manque : tu es en manque de l’autre, de sa présence, de son affec­tion.

Plus tu vas entretenir la rela­tion par des mes­sages, en regar­dant ses réseaux soci­aux, plus tu vas pro­longer cet état de manque. À chaque fois, c’est comme si tu te pre­nais un “shoot” sup­plé­men­taire. Il est donc impor­tant, au moins pour un temps, de pren­dre tes dis­tances.

Cela ne vous empêchera pas de devenir ami.es par la suite, si c’est ce que vous désirez.

Voilà, j’espère que ces quelques con­seils t’auront aidé.

Si tu sens que mal­gré tout tu n’arrives pas à avancer, nous organ­isons régulière­ment des ate­liers “Mieux vivre ma rup­ture”, n’hésite pas à nous suiv­re sur insta­gram pour être averti.e de la prochaine date !

On passe 2h ensem­ble pour te don­ner les clés afin de pro­gress­er dans ton deuil et de te libér­er de ces émo­tions dif­fi­ciles. Tu pour­ras aus­si nous partager toutes tes ques­tions.

C’est pour toi si tu as rompu il y a deux jours, ou si tu as rompu il y a 6 mois et que tu te sens encore en dif­fi­culté face à la sit­u­a­tion.

C’est pour toi que tu aies été celle qui a mis fin à cette his­toire ou que tu sois celle qui a été quittée.